Avec la traditionnelle bouteille de vin et la baguette de pain bien dorée, le béret est le fier représentant de la France. Les jeunes du monde entier se le réattribuent pour se donner un « petit air français » et pourtant, le béret n’est pas un simple accessoire de mode. Il a une vraie histoire vieille de plusieurs siècles et trouve ses racines dans les Pyrénées. Quelques fabricants résistent à la mondialisation et continuent de confectionner des bérets dans le respect de traditions centenaires.
Une histoire qui commence dans les Pyrénées
Bien qu’on le retrouve dans de nombreux pays comme l’Espagne ou les pays d’Europe centrale, le béret est et reste le symbole de la culture française. Le béret a en effet une histoire qui l’ancre dans la région des Pyrénées et plus précisément du Béarn dès le 17ème siècle. Les bergers de l’époque tricotaient la laine de leurs animaux puis feutraient le tissu obtenu dans les eaux du Béarn. Le fameux « beret basque » n’est donc pas vraiment basque mais béarnais ! Il prend le nom de « béret basque » à l’époque de Napoléon III et devient le couvre-chef des guides de haute montagne des Pyrénées, chaque localité disposant de sa propre couleur. Dans sa forme la plus large, le béret devient très vite la coiffure des chasseurs alpins puis la coiffure de la plupart des corps armés dans le monde entier en raison de sa praticité et de la chaleur de la laine employée.
Le béret jusque là réservé aux hommes devient un attribut féminin dans les années 30 grâce à un rapprochement de la mode féminine et des éléments traditionnels des placards de ces messieurs. De nombreuses actrices de cinéma comme Michèle Morgan ou Greta Garbo portent le béret à l’écran comme à la vie et il devient un vrai accessoire de mode. Brigitte Bardot ose même le béret dans le clip de la chanson Bonnie and Clyde de Serge Gainsbourg, et d’autres célébrités internationales comme Faye Dunaway en font leur accessoire fétiche. Aujourd’hui, le béret est également porté en hommage à l’histoire du sud de la France lors des grands événements populaires que sont les férias à Bayonne ou Dax par exemple…
Le béret, symbole intemporel du Français
L’histoire du béret en France est pavée d’évolutions et s’il est né sur les têtes des bergers du Béarn, il devient le couvre-chef de plusieurs communautés au travers des décennies. C’était déjà un accessoire utilisé au 18ème et 19ème siècles par les peintres et artistes dont les ateliers n’étaient pas chauffés. On trouve des preuves de sa popularité au travers des nombreux autoportraits réalisés à l’époque comme l’Autoportrait au Béret de Claude Monet. Au 20ème siècle, fut porté par les enfants en raison de sa composition en laine très chaude puis fut adopté par les membres de la Résistance française. Les membres de la Milice le portèrent aussi sous une forme plus rigide bien différente de celle des Résistants. Le béret fut aussi la coiffure emblématique d’une autre figure importante de l’esprit résistant : Che Guevara. Héros de la révolution cubaine, il adopta le béret noir orné d’une étoile. Ayant traversé les âges, le béret garde un fort ancrage dans la vie militaire en raison de sa composition et de sa forme.
Aujourd’hui, le béret est utilisé par de nombreux caricaturistes qui aiment représenter le français moyen avec une baguette de pain sous le bras, une bouteille de vin rouge dans la main, une 2 CV en arrière plan et un béret sur la tête ! L’image du paysan naïf fait souvent figurer un béret tant il a été porté par un grand nombre de la population au 20ème siècle et représente la France. A l’étranger, le béret est plus un accessoire qui reflète le chic à la française bien que de nombreux journaux jouent sur l’emploi de ce couvre-chef au charme désuet lorsqu’ils représentent des Français. Le « je-ne-sais-quoi » typiquement français que beaucoup d’étrangers nous envient fait le succès du béret et de nombreux visiteurs cherchent à s’en procurer lorsqu’ils sont de passage en France. Le béret est également souvent mis à l’honneur par les créateurs lors des défilés de mode : Luisa Beccaria ou encore Rodarte jouent sur les matières tout en gardant la forme traditionnelle du béret pyrénéen. On a également pu noter l’amour que porte Ralph Lauren pour le béret avec sa collection 2014 qui met en évidence un style androgyne typique des films de la Nouvelle Vague comme A bout de Souffle, et qui dépeint un art de vivre valorisant l’indépendance et l’oisiveté.
Des marques qui défendent le made in France
De nos jours, quelques marques continuent de défendre le patrimoine français et s’attachent à produire des bérets artisanaux réalisés dans le respect des techniques de conception ancestrales. La marque Le Béret Français basée à Laas dans les Pyrénées Atlantique s’attache en effet à concevoir des bérets de leur design initial aux dernières coutures. Avec un savoir transmis de génération en génération, Le Béret Français développe des modèles pour enfants et adultes dans des formes et couleurs traditionnelles mais aussi avec des coloris et motifs modernes tout en gardant leur marque de fabrique : le cabillou rouge. Avec des doublures en satin et une confection artisanale, cette marque entend bien faire du béret un accessoire qui perdure !
Une autre marque s’attelle à défendre les couleurs françaises grâce à la confection de bérets traditionnels. Née en 1840, la marque Laulhere a en effet pour mot d’ordre de préserver le « trésor national » qu’est le béret ! Avec plus de 170 ans d’expérience, Laulhère emploie des techniques de production quasi inchangées et artisanales. Basée à Oloron-Sainte-Marie qui est la capitale du béret, l’entreprise française utilise des matières premières de qualité supérieure comme le cuir de la Montagne Noir ou la laine Mérino. Laulhère a même déposé des brevets comme celui des bérets zébrés en 1895 afin de protéger son savoir-faire. La marque s’est vue décerner le label Origine France Garantie en 2013, année à laquelle elle a racheté une autre maison spécialiste du béret, Blancq-Olibet.
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